Melisa Teo, originaire de Singapour, considère son appareil photo comme un « troisième œil » – un œil guidé par l’intuition, capable de saisir une réalité qui échappe à l’œil nu. Une sorte d’émetteur et de traducteur des messages de la lumière, qui fait de la photographie un passage aux abords des mondes matériels et spirituels. Après une carrière dans l’édition de beaux-livres, elle parcourt le monde depuis 2008 à la poursuite du sacré. Les œuvres qu’elle a réalisées au cours de ses pérégrinations dans différents univers spirituels ont fait l’objet de divers livres (Light From Within, The Light Beyond) et expositions (Eden, Dark Light). Ces dernières années, sa fascination pour la relation entre l’homme et la nature l’a menée à photographier aussi bien les chamanes dans les forêts de Sibérie que les personnages anonymes dans les jardins de Paris, sa ville adoptive.
« Les photos des arbres de Melisa révèlent ce que le regard ne peut soupçonner. Les arbres irradient. Un rayonnement les auréole. Une onde les enveloppe. Parfois on dirait un tulle diaphane, parfois un voile pulsatile : “un vortex d’énergie” préfère-t-elle avancer » écrit à ce sujet Sylvain Tesson dans sa préface.